mardi 31 janvier 2017

Demandez-moi la lune ! de Sylvie Barret



Résumé Elle, c'est Catherine Dutilleux, la petite française, gouvernante dans un célèbre palace parisien. Lui, c'est Matthew Dickinson, le jeune acteur anglais que le cinéma a propulsé au rang de star internationale.
Les destins de ces deux êtres que tout sépare vont se heurter violemment.
Prisonniers volontaires d'un bien étrange contrat, ils vont devoir apprendre à se connaître. La question se pose alors de savoir qui de la gouvernante trop parfaite ou de la star rebelle joue le plus un rôle.
Et quand les masques tombent enfin, c'est des requins du show business dont il faut se méfier.
Mais est-ce trop, pour une étoile, que de demander la lune ?

Genre : Romance.


Mon avis : J'avais besoin d'une mignonne petite histoire d'amour pour me remonter le moral et... Malheureusement j'ai aimé que la première moitié du roman, la deuxième étant trop niaise et surtout parsemée de passages redondants.

Je ne comprendrais jamais en quoi c'est réjouissant pour un auteur d'essayer de faire progresser les romances par la souffrance ? Ici Catherine Dutilleux n'a pas assez confiance en Matthew pour s'abandonner à l'aimer ! Alors qu'il lui offre son coeur presque sur un plateau mais elle ne voit rien que de l'amusement ! Une fois c'est bon, mais plusieurs fois c'est usant !

C'est vraiment dommage en tout cas, l'ouvrage avait pourtant si bien commencé !

lundi 30 janvier 2017

L'arbre de la fécondité


L'arbre de la fécondité

© Anselme


Après quatre ans d’études non-stop en Angleterre, mon retour au bercail était programmé. 

Quelle ne fut alors ma stupeur en découvrant les portes closes et que je ne pouvais plus être accueillie dans la maison familiale nichée au creux d’un petit hameau de Normandie. Désemparée je me rendis au presbytère où Mr le curé m’apprit que depuis peu notre demeure était devenue un lieu de rassemblement pour femmes stériles désireuse d’enfanter à tout prix. 

Comment une telle chose était-elle possible ?
Le dernier amour en date de ma mère,sorti je ne sais d’où, l’avait vite convaincue que le poirier du fond du jardin avait un pouvoir magique, à savoir d’exaucer les désirs d’enfant. Je découvris alors que notre maison familiale reprenait vie chaque jour vers 9 heures . Après avoir accepté le café gentiment offert par M. le curé, je me dirigeais de nouveau vers notre maison. Quel ne fut mon étonnement à la vue d’une longue file d’attente de femmes de toutes origines devant notre portail !

Je remontai la file pour franchir la grille quand un homme aux cheveux hirsutes portant une longue barbe grise qui s’étalait sur sa poitrine vêtu d’une djellaba blanche me barra la route d’un ton autoritaire :
- Mlle, faites la queue comme tout le monde .
- Mais…
- Il n’y a pas de mais qui tienne !
- Je suis ici chez moi! Qui êtes-vous ? Où est ma mère ?
- Ahhhh ….. Vous êtes la fille d’Evelyne ? m’interrogea l’homme en bougeant la tête.
- Oui, pourrais-je la voir ?
- Attendez une minute ! Evelyne ma belle !…. La prunelle de tes yeux est enfin arrivée parmi nous. Mlle, suivez-moi, dit-il en s’inclinant vers moi. Les autres restez dehors !!!

Je pénétrai à sa suite dans le vestibule, tout était étrange, je ne reconnaissais plus rien. Tous les meubles avaient disparu, des mobiles argentés étaient suspendus au plafonds et cliquetaient au moindre vent, des statues étranges se trouvaient en évidence dans différents coins enveloppées par des volutes de fumée s’échappant de bâtonnets brûlant à leur pied. Une odeur indéfinissable flottait dans l’air donnant à l’ensemble un air d’étrangeté. Il y avait des femmes partout. Me postant à une fenêtre pour aspirer une bouffée d’air frais je crus apercevoir ma mère au fond de l’allée. Oui c’était bien elle, vêtue d’une longue tunique blanche, les cheveux au vent, un sourire indéfinissable sur les lèvres. Elle paraissait Zen, trop Zen à mon goût. J’eus le souffle coupé et m’exclamai à voix haute « C’est une secte ! » Je déglutis et pensais à m’enfuir mais elle m’aperçut et courut dans ma direction.

Elle me saisit dans ses bras en me susurrant à l’oreille « Ma chérie bienvenue chez nous, nous sommes maintenant au complet, il ne manquait plus que toi ; suis-moi je vais te présenter Giuseppe l’amour de ma vie. Sans lui je n’aurais jamais découvert qu’au fond de notre jardin, se trouvait un fabuleux trésor ! Viens je vais te le montrer.

Elle me conduisit jusqu’au poirier qui avait été planté là par mon père le jour de ma naissance, une cérémonie était en cours, des femmes vêtues de blanc faisaient une ronde autour de l’arbre en psalmodiant tandis que Giuseppe faisait des incantations et que d’autres femmes accrochaient aux branches des feuilles de toute couleur sur lesquelles étaient inscrits leurs souhaits et glissaient ensuite leur offrande dans une grande urne avant de s’en aller la tête baissée avec un sourire béat sur les lèvres. « C’est l’arbre de la fécondité, nous sommes connus dans le monde entier aujourd’hui, ta maîtrise de l’anglais nous rendra plus performants. »

A cet instant, j’eus un étourdissement, et je m’effondrai sur la pelouse. 

Je sentis une main sur mon épaule qui me secouait légèrement et entendit :
- Anaïs, wake up !! Your mother on the phone, she wants to talk you ; me dit Dorothy, ma colocataire anglaise.

Ouf ! Je n’étais pas encore partie d’Angleterre, demain je serai de retour à la maison.



dimanche 22 janvier 2017

Par ton regard de Vanessa Terral




Résumé : Sandra est reporter free-lance. Son sujet actuel la conduit à voyager à la frontière de l’Inde et de la Birmanie, en compagnie de quelques écologistes. Cependant, l’un d’entre eux fait tache, autant par son physique — du genre à ne pas s’y frotter — que par sa vigilance : Joachim. Sandra le soupçonne d’être un agent secret. Lorsqu’une fusillade éclate, elle n’a plus de doute. Et, désormais, elle lui doit la vie…

Mortellement blessé, Joachim ne peut plus dissimuler la vérité à Sandra. Elle seule est en mesure de le sauver, à une condition : qu’elle unisse son existence à la sienne. 

Genres : Nouvelle - Romance.

Remerciements : Je remercie les éditions Laska qui m'ont permis de découvrir cette nouvelle.

Mon avis : J'aime beaucoup la couverture qui annonce un peu le genre "bit-lit" de l'histoire.

Cependant, je n'ai pas pu adhérer à l'histoire qui était trop rapide pour moi et puis je dois avouer que tout ce qui est "bit-lit" n'est pas mon dada.

Par contre, si vous aimez la romance paranormale, vous pourrez vous jeter à corps perdu sur cette nouvelle.

Pour acheter cette nouvelle, cliquez ici

vendredi 20 janvier 2017

Mode d'emploi : Ingrédients phares pour qu'un livre obtienne le statut de best-seller


Mode d'emploi :

Ingrédients phares pour qu'un livre obtienne le statut de best-seller




Dans cet article, je traiterais des paramètres qui doivent être mis en vigueur pour qu'un livre obtienne le statut de best-seller et surtout comment ce processus agit sur nos habitudes de lecteur?


Qu’est-ce qu’un Best-seller ?

Le terme « best-seller » est apparu en France au milieu des années 1930 venant de l’anglicisme. Il est souvent traduit par « meilleure vente », ou encore « succès d’édition ». Il désigne en fait un livre qui connaît ou a connu un grand succès, notamment du point de vue commercial.

Il n’y a pas vraiment de nombres d’exemplaires à retenir. C’est un paramètre très subjectif, qui dépend de l’année de la publication, de l’auteur (premier livre ?…), du genre de l’ouvrage… : Un bouquin de sociologie qui fait fureur ne va pas se vendre comme un roman young adult par exemple. 

Ainsi pour qu’un livre soit classé Best-seller, il faut : 

Un jeu de séduction entre maisons d’éditions et potentiels lecteurs.
Lorsqu’un manuscrit est validé par une maison d’éditions, celle-ci analyse son potentiel dans le monde c’est à dire qu’elle se pose toutes les questions nécessaires qui pourront séduire un public donné, exemples : qui seront ses lecteurs ? Quel public ? - Quelle collection ? Quel genre ? - cela va-t-il plaire ? Pourquoi ? - Peut-il attiser la polémique ? 

Après ces dites questions, toute une campagne de marketting est élaborée. Il faut façonner l’image de la prochaine publication qui éblouira l’édition. 

Cela joue sur l’esthétique (la couverture, la qualité du papier…), sur le prix et sur la diffusion du livre par les médias, par les lecteurs… C’est ce que nous allons voir dans quelques instants.

Sa diffusion médiatique

Pour qu'un livre suscite l'engouement chez le lecteur, il faut qu'il en entende parler, et cela passe :
- Par les publicités sur les bus, dans la presse, à la télévision...
- Par des interviews des auteurs (presse, radio, télévision)
- Par les réseaux sociaux
- Par le choix des libraires....

Il faut qu'il soit vu partout, pour que le lecteur fasse des achats automatiques donc compulsifs ! "Eh oui ce livre, il nous le faut !!!".



Les sites d'achat et de vente en ligne

Les sites d'achat et de vente en ligne (du type Amazon, Fnac, lechapitre.com ....) jouent aussi un rôle important dans le processus de Best-seller, puisqu'ils consacrent tous une rubrique dédiée aux meilleures ventes. Etant donné que nous sommes dans une ère numérique, afficher les "meilleures ventes" de livres suscite également une attraction chez le futur lecteur.

Puisque X lecteurs avant moi ont fait le choix de lire cet ouvrage plutôt qu'un autre, moi aussi je devrais faire confiance à ce top de meilleures ventes !

Les lecteurs

D'ailleurs les lecteurs, leur nombre certes, mais surtout leurs ressentis sont importants.

Il y a les bêta-lecteurs, ceux qui lisent le manuscrit et qui assurent de sa superbe ou non, puis les blogueurs-lecteurs qui reçoivent des SP (services de presse) afin de pousser un public de lecteurs plus élargi à se familiariser avec le livre et ainsi à le faire connaître.

Plus un livre reçoit de chroniques littéraires, plus il fait polémique et plus il est vu par un large public.

Les auteurs connus 

Chaque fin d'année un palmarès d'auteurs de best-sellers est établi. Qui a vendu le plus de livres?
Ces dernières années on a beaucoup entendu parler de Guillaume Musso ou encore de Marc Lévy.

A la suite de ces classements, l'année suivante vu qu'on en a tellement entendu parler, lorsqu'un de ces auteurs publie un nouveau roman, on fait partie des premiers à l'acheter, évidemment !

Il y a aussi le cas des coups de cœur du lecteur, on avait aimé son livre, il publie un nouveau ? Pourquoi pas le lire également ! 

Le phénomène des Séries/ Sagas 

En général, lorsqu'un lecteur a aimé un tome 1, il poursuivra sa lecture pour les autres tomes. C'est un fait ! C'est connu. 

Le cas des adaptations 

On a tous eu l'envie et la curiosité de voir que tel livre soit adapté au cinéma, pour savoir si la vision qu'on se faisait du livre en question est la même que le réalisateur. Et bien sûr on est souvent très déçu !

Mais une adaptation peut aussi susciter en nous l'intérêt de connaître l'ouvrage si on l'a raté. ça a été le cas pour moi pour Harry Potter, tome 1 : à l'école des sorciers ou encore Le diable s'habille en Prada. Et encore dans ce sens, on est souvent déçu du résultat cinématographique !

Alors verdict, êtes-vous aussi victime(s) que moi de best-sellers ?

Sources :

brigittealouqua, "Késako #2 Qu'est-ce qu'un best-seller?", Le monde enchanté de mes lectures [en ligne], consulté le 15 janvier 2017. URL : https://lmedml.com/2016/11/26/kesako-2-quest-ce-quun-best-seller/ 

Lylette Lacôte-Gabrysiak, « « C’est un best-seller ! » », Communication [En ligne], Vol. 27/2 | 2010, mis en ligne le 14 août 2012, consulté le 15 janvier 2017. URL : http://communication.revues.org/3130 ; DOI : 10.4000/communication.3130

Pierre NORA, « BEST-SELLER », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 15 janvier 2017. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/best-seller/

Allison PUJOL. "Ces romans adaptés sur grand écran", Au féminin Culture [en ligne], consulté le 20 janvier 2017. URL: http://www.aufeminin.com/sorties-cinema/cinema-ces-romans-adaptes-sur-grand-ecran-s2011029.html 

François VILLARD. "Livre : l'adaptation d'un best-seller au cinéma est-elle une opération sans risque ?", Blastingnews [en ligne], consulté le 20 janvier 2017. URL : http://fr.blastingnews.com/divertissement/2016/11/livre-l-adaptation-d-un-best-seller-au-cinema-est-elle-une-operation-sans-risque-001232555.html 

* Cet article n'est pas exhaustif, il manque surement des tas d'autres critères mais il est le résultat de recherches personnelles. 

jeudi 19 janvier 2017

Un cri sous la glace de Camilla Grebe



Résumé : Emma, jeune Suédoise, cache un secret : Jesper, le grand patron qui dirige l’empire dans lequel elle travaille, lui a demandé sa main. Il ne veut cependant pas qu’elle ébruite la nouvelle.Deux mois plus tard, Jesper disparait sans laisser de traces et l’on retrouve dans sa superbe maison le cadavre d’une femme, la tête tranchée, que personne ne parvient à identifier.
Peter, policier émérite, et Hanne, profileuse de talent, sont mis en tandem pour enquêter. Seul hic, ils ne se sont pas reparlés depuis leur rupture amoureuse dix ans plus tôt. Et Hanne a aussi un secret : elle vient d’apprendre que ses jours sont comptés.

S’ensuit un double récit étourdissant où chaque personnage s’avère cacher des zones d’ombres. À qui donc se fier pour résoudre l’enquête ?


Genre : Thriller.

Remerciements : Je remercie vivement Netgalley ainsi que les éditions Calmann-Lévy pour m'avoir fait découvrir ce roman glacial aux allures psychologiques.

Mon avis : Le roman se plante dans un décor hivernal, en Suède. On y découvre un mort, une femme, dans une maison. La mort y est étrange. Les enquêteurs en chargent de l'affaire y voient une certaine similitude avec une affaire qui date d'il y a 10 ans. Du coup pour avancer, ils décident de contacter la profileuse qui les avait aidé dans l'affaire d'il y a 10 ans.

Ce qui est intéressant dans ce roman, c'est que l'auteure associe à chaque personnage des flash-backs, nous permettant de constater la place qu'ils ont dans l'histoire globale. Chaque chapitre correspond donc à une personne. On y voit son ressenti, son histoire, sa personnalité. C'est une manière de se sentir plus proches des personnages. 

Tous les personnages ici décrits ne sont pas idéalisés, ils reflètent tous en eux une blessure. Ils n'ont pas de vie réjouissante. C'est ce qui fait le charme de l'histoire, c'est ce qui lui donne une part réelle, authentique. Finalement on voit comment ils s'imbriquent dans l'histoire, et surtout qu'ils ne sont pas tous aussi nets que ça... Par exemple le personnage de Peter, le flic, n'est pas parfait, il a lui aussi sa part de noirceur. 

Le roman en lui-même se lit rapidement, son écriture est très fluide. Mais il manque de suspense, il est trop prévisible, j'ai su qui était l'assassin avant même d'arriver aux derniers chapitres. 

lundi 16 janvier 2017

© Vincent Héquet

La danseuse endormie


Depuis près de deux ans et quel que soit le temps ou ses conditions physiques Isidore s’en allait chaque vendredi accomplir son rituel. Pour rien au monde il ne manquerait ce rendez-vous. 

Vers dix huit heures précises il arriverait au niveau de la porte cochère de la rue des Lilas. Pour reprendre son souffle, il s’assoirait quelques minutes sur un des deux chasse-roues qui encadrait la porte, il fermerait les yeux, attentif aux émotions qui ne manqueraient pas de refluer en lui, puis il se lèverait et pénétrerait dans la cour arrière en passant par le guichet. Alors il avancerait à petit pas mal assurés sur les pavés en s’appuyant sur sa canne pour enfin arriver à l’école de danse. Il pousserait la porte qui grincerait, une odeur de renfermé et de poussière envahirait ses narines et il demeurerait là, comme une statue de marbre, le regard perdu dans le vide mais avec tous les sens en éveil, réceptif au moindre mouvement, sensible au moindre bruit. Il resterait là une éternité scrutant la pénombre. 

A ce point de sa visite, il ressentait toujours la même douleur, les mêmes images du passé l’envahissaient et lui broyaient l’âme. Il revivait encore et encore l’histoire de cette école. 

Depuis plus de vingt ans, les musiques du monde s’échappaient tout au long des jours par les moindres interstices de ce lourd bâtiment qui abritait une école de danse moderne. Ses murs étaient imprégnés des rires cristallins d’une jeunesse volubile, toujours changeante qui allait et venait au fil des formations, ses murs résonnaient des langues d’ici et d’ailleurs qui se mêlaient, et marqués des histoires qui se nouaient et se dénouaient au fil du temps. La cour était vibrante, la vie débordait alors de tous les côtés et elle était belle, elle était vive, elle était forte ou faible même parfois triste. C’était la vie quoi ! 

Isidore, gardien des lieux, se sentait bien en cet endroit, c’était son univers et il l’affectionnait particulièrement. Il était heureux ici. Et un soir de répétition…… Une explosion avait tout fait basculé, son univers s’était écroulé, tout avait brûlé, l’école avait disparu et bien des élèves y avaient laissé la vie dont son unique petite fille ….. Depuis il ne restait que ce tas de ruines partout et des lambeaux de mélancolie accrochés aux murs et son pauvre cœur desséché par la douleur. 

Isidore ne pouvait plus effacer ces événements de sa mémoire, de son esprit, de sa vie. Chaque semaine, le même jour à la même heure, il faisait ce pèlerinage. Parfois en poussant la porte il croyait entendre une légère musique, jamais la même et ces mélodie apaisaient son âme en le faisant remonter le temps. Mais ce soir, en poussant la porte, il se figea, une angoisse le saisit tandis qu’il crut percevoir une légère colonne de fumée blanchâtre s’élever d’un tas de cendres à même le sol. Tout allait recommencer ! Il voulut crier, il voulut bouger, mais il se trouvait là, paralysé et ne pouvait détacher les yeux de ces volutes de fumée, quand tout à coup une forme humaine parut en jaillir et entrepris d’exécuter une danse légère comme une brise du matin puis virevolta occupant tout l’espace. Isidore restait là fasciné par ce spectacle. 

Sa tête se mit à tourner, il chancela et se retrouva accroupi au seuil de la porte. Quant il reprit enfin ses esprits, tout était comme avant, mais il avait des questions plein la tête. Ce lieu continuait-il à vivre malgré tout comme avant ou était-il l’objet d’une illusion ? Isidore s’en retourna à petits pas, la tête basse et pour la première fois le cœur gonflé d’une joie indicible.

samedi 14 janvier 2017

Phénomènes de société : Comment la littérature aborde-t-elle la première fois ?


 Phénomènes de Société :
« Comment la littérature aborde-t-elle la première fois ? »




Chez nous les femmes, la première fois est importante. Elle se résume en une étape où la jeune fille qu’on était devient femme épanouie et ce avec un homme qu’on aime profondément et qui nous respecte.

Depuis quelques années, la femme libérée de nos sociétés est devenue symbole de celle qui ose tout et n’importe quoi. On peut ainsi la voir partout : dans les clips, dans les films, dans les pubs, dans les magazines et dans la littérature. Elle n’a plus froid aux yeux, peu importe le domaine. 

Je me suis donc intéressée à comment est abordée la première fois en littérature, comment et surtout pourquoi influence-t-elle sur notre société ? 

Si au XVIIème siècle, Charles Perrault dans ses contes abordait la première fois de manière parabolique, en camouflant l’acte par des histoires qui se voulaient être prévention pour les jeunes filles pour qu’elles se méfient des hommes ; le Marquis de Sade lui au XVIIIème siècle n’allait pas par quatre chemins pour s’exprimer – il évoque d’ailleurs de manière effrontée, crue et violente les intentions de ses personnages dans Justine et les malheurs de la vertu «Il en est de même, reprit Rombeau, de la membrane qui assure la virginité; il faut nécessairement une jeune fille pour cet examen. Qu'observe-t-on dans l'âge de puberté? rien; les menstrues déchirent l'hymen, et toutes les recherches sont inexactes; ta fille est précisément ce qu'il nous faut; quoiqu'elle ait quinze ans, elle n'est pas encore réglée; la manière dont nous en avons joui ne porte aucun tort à cette membrane, et nous la traiterons tout à l'aise. Je suis ravi que tu te sois enfin déterminé ». La virginité ici là évoquée est propice aux expériences folles et cruelles des hommes qui veulent profiter de leur soit disant savoir. La première fois par le viol « toléré » si je puis m’exprimer ainsi y est clairement abordée. Et Sade n’est pas le seul au XVIIIème siècle qui provoque les bonnes mœurs sur ce sujet. Il y a aussi Choderlos de Laclos, qui dans les Liaisons dangereuses fait le comte de Valmont séduire puis déflorer Cécile de Volanges dans le seul but de ridiculiser son fiancé, en consommant déjà sa noce ; à croire qu’en ce siècle ils étaient tous un peu fêlés, emprunts de fantasmes charnels des plus crus. 

Tandis qu’au XXIème siècle, la jeune fille issue de la libération totale des mœurs est influencée par un fantasme qui la laisse croire que coucher est facile, et coucher avec n’importe est encore plus facile. Je me suis rendu compte que depuis le phénomène médiatique de 50 nuances de Grey de E.L. James, tout est préconisé comme possible, comme facile. Les filles qui souvent, se voient dans l’héroïne principale, ont des envies elles aussi de connaître la défloration inédite, la première fois parfaite sans douleur et surtout avec le gars parfait qui sait ce qu’il fait, mais en allant plus loin, elles recherchent le sexe facile, les orgasmes multiples dont elles ont été plongées. 

Par contre, je ne blâme aucunement ce genre de littérature. Cependant je trouve qu’il y a des messages présents qu’on nous rabâchent fréquemment et qui peuvent nous dévaloriser. Je lis moi-même ces best-sellers érotiques ou pas. On ne les loupe plus d’un point de vue médiatique. Un des messages qui m’offusque du plus haut point est la perte rapide et facile de la virginité comme vous l’aurait compris. Comment un acte si important peut-il être traité comme s’il était insignifiant ? 

Lorsqu’on lit les forums sur le premier rapport sexuel, les premières questions qui viennent sont la douleur, l’acte en lui-même, et l'après-acte ? La littérature, elle, passe sous silence tout ce questionnement interne que l’on peut se faire. La jeune fille se retrouve amourachée d’un jeune homme qui au départ n’est pas si parfait que ça mais le deviendra après. Ce jeune homme a de l’expérience et la jeune fille ne se pose pas trop de questions, elle fonce et use de son corps pour le transformer. On nous vend du rêve, un rêve bien utopique et édulcoré ! Le sexe donnerait a l’homme un cœur et changerait sa perception. 

Et ce qui est encore plus rageant c’est la manière dont est abordé cet acte. Selon la littérature, si il y a douleur elle est infime ! Et la fille a un orgasme dès cette première fois ! Selon le code de l’érotisme, un livre est apprécié si et seulement si il y a évocation du plaisir ! La souffrance au lit n’y a pas sa place.

Exemple :

« Caden prit le préservatif et déchira l’enveloppe avant de le mettre. Mon corps tout entier tremblait- de tension, d’excitation, d’anticipation.

Il se pencha pour m’embrasser, et quand il redressa la tête, il s’enfonça doucement en moi, regardant mes yeux s’écarquiller tandis que je le sentais me pénétrer.

En réponse, mes jambes s’écartèrent plus largement. Je me mordis la lèvre en sentant la douleur initiale ».

Dans The vanishing girl, tome 1 de Laura Thalassa.

Après ce passage, les deux personnages principaux, prennent leur pied littéralement parlant malgré l’évocation rapide de la douleur.



Cet article sera mis à jour souvent je l’espère afin de vous proposer d’autres exemples qui illustreront parfaitement mes dires. Si vous en avez aussi, n’hésitez pas.

Je n’ai pas vraiment le temps de relever des exemples, j’ai beaucoup de choses à faire. 


Article écrit par : Parlonslittérature.


Marked men, tome 1 : Rule de Jay Crownover



Résumé : Rule est la première saison d’une série passionnante sur l’univers du tatouage et du métal.Lorsqu’elle était adolescente, les très riches parents de Shaw Landon se sont peu occupés d’elle. Elle a alors trouvé refuge dans la famille Archer où elle était particulièrement proche de Remy, frère jumeau de Rule, aujourd’hui décédé dans un accident de voiture. Elle est liée à cette famille plus qu’à la sienne.

Mais Shaw est depuis toujours secrètement amoureuse de Rule, ce qui l’empêche d’avoir de véritables relations avec d’autres hommes. Rule, lui, voit en elle une fille à papa, trop sérieuse et surtout la petite amie de son défunt frère. De plus tout les oppose : de nature rebelle et fêtard, il est tatoueur et tatoué, a des piercings et les cheveux de toutes les couleurs.
Avec son look classique, elle est sage et concentrée sur ses études de médecine. Mais parfois il suffit d’une jupe courte et de quelques cocktails pour que le regard que l’on porte sur quelqu’un change. Les secrets sont révélés et que rien ne sera plus jamais comme avant…
Rule et Shaw tenteront de comprendre ce qu’ils ressentent et d’être ce que l’autre attend. Mais entre les traumatismes de leurs familles respectives, les habitudes de coureur de jupons de Rule, l’emploi du temps chargé de Shaw et son ex qui la harcèle, ces deux-là auront bien du mal à se trouver.
Leur amour sera-t-il plus fort que leurs différences ?
L’ambiance de cette série est celle d’un salon de tatouage, de concerts de métal, le tout agrémenté de délires de colocataires et de virées dans leur ville natale.


Genres : Romance - Contemporaine.

Mon avis : Découvert grâce au prix Livraddict, mais déçue du contenu.

Ça avait si bien débuté puis quand Shaw a dévoilé le secret de Remy, il y a eu trop de longueurs. Pourquoi faut-il toujours que l'amour soit associé à la souffrance ? J'ai été déçue par cette lecture.

Mais je retiens cette phrase:
"Mais elle m'a embrassé et, à ce moment-là, j'ai oublié mon propres nom". 

dimanche 8 janvier 2017

Editions Harlequin : 100 ebooks à 0,99 euro


http://www.harlequin.fr/lemag/superpromo_Promo100Harlequin_Janvier2017





Hello la compagnie !!

Vous avez peut-être raté cette information, et heureusement pour vous je me charge de vous la faire connaître ! Il y a une super promo sur 100 ebooks des éditions Harlequin. Pour bénéficier de cette offre, rendez-vous sur le site de votre revendeur numérique ou directement sur le site internet des éditions Harlequin.



Mon ex, sa copine, mon faux mec et moi de Juliette Bonte



Résumé : Chloé Martin est la « pire conseillère en voyages du monde ». Gaffeuse et malchanceuse chronique, elle reste cependant une optimiste invétérée. Pourtant, lorsque son patron lui « offre » un séjour professionnel en Savoie, les choses ne s’annoncent pas sous les meilleurs auspices : hôtel miteux, verglas, et surtout rencontre avec son ex qui lui annonce qu’il est fiancé à la bombe atomique avec qui il l’a trompée. Pour ne rien arranger, Chloé est désormais complètement dépendante du bon vouloir du passager avec qui elle a failli se battre dans le train, Nick, qui a ensuite eu la gentillesse – ou la cruauté ? – de la sortir d’une situation très gênante avec son ex en se faisant passer pour son compagnon. En théorie, ce séjour commence donc plutôt mal. Mais en pratique, lorsque, comme Chloé, on sait voir le verre (de bière) à moitié plein, l’horizon finit toujours par se dégager. Et il se pourrait même que l’amour fasse partie du voyage.

Genre : Chick-lit.

Mon avis : Le titre résume l'histoire. Mais je vous conseille fortement de la lire car les péripéties ici racontées sont juste inouïes, ravissantes ! C'est un vrai petit bijou qui renferme des fous rires uniques!

Chloé est folle, folle amoureuse de son ex qu'elle n'arrive pas à oublier. Alors qu'elle le rencontre par hasard dans un hôtel en Savoie, elle n'a qu'un objectif le récupérer ! Des situations extrêmement cocasses les unes des autres s'ensuivent !!! Chloé est une menteuse née. En plus de ça elle traîne derrière elle des défauts extravagants. On ne s'ennuie pas ! On rit, et on ne fait que ça !

Bien que le début ne m'avait pas séduite car je trouvais Chloé tellement agaçante !!! Elle me tapait sur les nerfs. Puis une fois l'histoire enclenchée, je n'ai pas pu quitter ma lecture ! J'ai passé des nuits à lire avec plaisir !

Et quand je suis arrivée à la fin, ça m'a fait un pincement au cœur. Elle et toutes ses conneries vont me manquer !!! 

C'est un livre très bien écrit qui détend. Le personnage de Chloé est extravagant et haut en couleur. J'accorde à ce roman, la notation sublime de 19/20. - 1 point pour l'agacement du début !! ;)

mercredi 4 janvier 2017

No Home de Yaa Gyasi







Résumé : Maama, esclave Ashanti, s’enfuit de la maison de ses maîtres Fantis durant un incendie, laissant derrière elle son bébé, Effia. Plus tard, elle épouse un Ashanti, et donne naissance à une autre fille, Esi. Ainsi commence l’histoire de ces deux demi-sœurs, Effia et Esi, nées dans deux villages du Ghana à l’époque du commerce triangulaire au XVIIIe siècle. Effia épouse un Anglais et mène une existence confortable dans le fort de Cape Coast, sans savoir que Esi, qu’elle n’a jamais connue, est emprisonnée dans les cachots du fort, vendue avec des centaines d’autres victimes d’un commerce d’esclaves florissant avant d’être expédiée en Amérique où ses enfants et petits-enfants seront eux aussi esclaves. Grâce à un collier transmis de génération en génération, l’histoire se tisse d’un chapitre à l’autre : un fil suit les descendants d’Effia au Ghana à travers les siècles, l’autre suit Esi et ses enfants en Amérique.

Genre : Historique.

Remerciements : Je remercie très vivement Netgalley et les éditions Calmann-Lévy qui m'ont offert la possibilité de lire ce roman pour noël.

Mon avis : Ce roman que j'ose qualifier d’œuvre littéraire mérite d'être connu du grand public. Il se présente sous la forme d'héritage patrimonial.

Il met en avant des sujets difficiles avec une narration haute en couleur. L'auteure use de paraboles je dirais, de métaphores pour permettre au lecteur de toucher du bout de ses doigts ces sujets difficiles à aborder. Le roman est plein de poésie, l'écriture est belle, profonde, douce. Le lecteur se retrouve public, l'auteure est une vraie conteuse. 

C'est une histoire qui traverse les siècles. Elle a commencé par la femme feu qui mit au monde deux filles. L'une épousa un Anglais et l'autre fut mis en esclavage. Une représente le feu, l'autre l'eau. Une le Ghana, l'autre l'Amérique. Au cours de la lecture, nous sommes confrontés à ces symboles récurrents, qui prennent fin au bout du voyage si je puis m'exprimer ainsi. C'est en fait l'histoire des lignées respectives des deux soeurs Effia et Esi.

Ce livre m'a vraiment permis de découvrir l'histoire du Ghana, qui m'était inconnue jusqu'ici. Nous avons aussi pu remonter ici toute l'origine du racisme jusqu'à de nos jours. A travers les siècles la souffrance règne, c'est toute une descendance qui a été touchée par le malheur. Et c'est le fait de se retrouver (son identité, son histoire, ...) qui permet enfin de percevoir une paix intérieure. 

Malgré le fait que j'ai aimé cet ouvrage, je dirais que c'était un peu très redondant dans certaines parties. En effet, trop de personnages se succèdent. Je ne suis pas sûre que je me rappelle de la totalité des descendants.

lundi 2 janvier 2017

Le mystère de l'arbre maudit


© Anselme

Le mystère de l'arbre maudit

Mon enquête m'emmena dans une auberge de jeunesse au sud de la Suède en milieu rural. Là disait-on cette année, les phénomènes paranormaux seraient inattendus et spectaculaires. Mon contact, Olof Jönnsson m'y attendait. C'était un homme de grande taille, fort comme un bûcheron, d’une quarantaine d'années avec une barbe en broussaille qui lui dévorait le visage lui donnant l’aspect inquiétant d’un ours en colère. Il avait hérité de cette auberge située en face d'une parcelle réservée en été au pâturage. Sur ce pâturage se dressait un arbre qui de mémoire de villageois avait toujours été là depuis la nuit des temps. Il recélait paraîtrait-il un mystère qui ne se manifestait que le 29 février si la nuit était pleine et le brouillard présent. Cette année toutes ces conditions semblaient bien réunies. 

Pour ma part, depuis bon nombre d’années je parcourais le monde en tant que traqueur de mystères. La plupart de mes enquêtes avaient ainsi pu dévoiler au monde entier de nombreuses légendes et superstitions locales jusqu’ici inconnues. L’audimat de mon émission TV en direct « Le maître du mystère » ne cessait de grimper. Me voilà donc sur ces lieux sinistres afin de résoudre un autre phénomène inquiétant.

Cachés à distance derrière une haie, nous ne perdions pas une miette du spectacle qui se déroulait sous nos yeux. Le décor était planté, le froid glacial nous clouait sur place, notre souffle se transformait sous nos yeux en buée aux formes insolites. L’arbre se dressait là au milieu de la prairie, sombre, dégarni, comme calciné, plutôt chétif. Dans le lointain une vague nuageuse avançait inexorablement en direction de la plaine en s’enroulant autour des premiers arbres de la lisière, tirant derrière elle une pénombre qui envahissait les lieux.

Aux temps de l’inquisition, des jeunes femmes de ce patelin avaient été brûlées vives sur un bûcher pour sorcellerie au pied de cet arbre. Depuis ces temps immémoriaux il avait perdu toutes ses feuilles. Parfois disait-on d’étranges ombres apparaissaient et dansaient autour de l’arbre et des cris gutturaux à vous figer le sang s’élevaient dans les airs. Tous les villageois évitaient de passer par ici les soirs d’hiver et redoutaient plus spécialement le mois de février car un soir et un seul, tous les quatre ans des phénomènes inquiétants se produisaient tandis que l’arbre retrouvait pour quelques heures tous ses apparats d’autrefois, personne ne devait regarder ce spectacle. 

Maintenant le brouillard s’était glissé dans tout l’espace, et se dirigeait vers nous quand soudain une gerbe de flammes sembla partir du pied de l’arbre et l’embraser tout entier, je trépignais de joie, je découvrirais enfin ce mystère, la supercherie sera levée en direct. Des grognements emplirent l’air tandis que je ressentais la chair de poule m’envahir, le colosse à mes côtés avait l’air de s’amuser et avait pour sa part tourner le dos à la clairière. Mes caméramen n’oubliaient pas de filmer alors que j’éprouvais quelques difficultés à trouver les mots pour décrire la vision qui se tenait là devant moi. « Chers téléspectateurs, vous vivez en direct un évènement inédit, le mystère de l’arbre maudit… » Un loup lança soudain un sinistre hurlement, comme un avertissement, l’arbre se paraît de ses premières feuilles. J’étais fasciné par le spectacle, je m’enhardis, fis quelques pas en avant en sa direction quand soudain je fus happé par une force qui me jeta brutalement au sol, je perdis mon micro, mes yeux étaient exorbités par la peur et je me retrouvai projeté dans une flaque de boue dans une posture grotesque avec pour compagnons une dizaine de cochons. Je ne découvris cette scène que plus tard sur les réseaux sociaux tandis que les téléspectateurs n’avaient eux rien perdu de ma chute et de ma déchéance en DIRECT.

L’arbre maudit avait gardé son secret et Olof en rit encore.
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...