vendredi 17 novembre 2017

Un été près du lac d'Heather Young



Résumé : Plein de suspense et d’émotion, un drame familial à l’atmosphère digne de Daphné du Maurier, pour décrire le poids de la culpabilité, la jalousie entre sœurs et la folie de l’amour. 

1935. Comme tous les ans, Lucy, Lilith et leur petite sœur Emily viennent passer l’été en famille dans leur chalet, sur les bords d’un lac du Minnesota. Mais un matin, Emily est introuvable. Qu’est-il arrivé à l’enfant de six ans ? Nul ne semble le savoir. Et alors que, fou de douleur, leur père se suicidera, Lucy, Lilith et leur mère resteront toute leur vie dans ce chalet, à attendre l’improbable retour de la petite préférée.

1999. Lucy vient de mourir, léguant le chalet et tous ses biens à sa petite nièce Justine. Un héritage qui arrive juste à temps pour la jeune femme qui doit fuir San Diego et une histoire d’amour abusive, pour mettre à l’abri ses deux filles. Mais le vieux chalet n’a rien d’une chaleureuse villégiature. La maison est isolée, bientôt prisonnière de la neige qui recouvre le Minnesota ; son seul voisin est un vieil homme bourru, probablement fou. Et alors que la jeune femme tente de transformer la lugubre bâtisse en foyer pour elle et ses filles, son aînée développe soudain une étrange obsession pour Emily, leur aïeule disparue.
Car la maison n’a pas dévoilé tous ses secrets. Là, dans les affaires laissées par Lucy, se cache un journal. Les Mémoires d’une petite fille naïve qui a laissé se dérouler un drame si terrible que, soixante ans plus tard, sa famille en porte encore la trace…

Genre : Drame.

Remerciements : Je remercie vivement les éditions Belfond et Netgalley qui m'ont fait découvrir cette merveille.

Mon avis : Dès les premières lignes j'ai été séduite par l'écriture de l'auteure et du coup de son traducteur également. Je lirai avec plaisir d'autres ouvrages (ou traductions) des deux. ça vaut le détour ! De la douceur pour caresser ce drame qui se lit de pourcentages en pourcentages. En tout cas c'est un livre poignant avec une fin qui vous refroidit au plus profond de votre être. On s'y croirait presque tellement les descriptions sont magnifiques.

C'est un livre qui me restera en tête encore très longtemps, il m'a touché au plus profond de mon cœur. 

Et on voit que la vie est un perpétuel bouleversement où s'inscrivent des destinées proches voire parallèles au sein d'une même famille. C'est le cas pour les filles Evans de la génération de 1935 et les filles Evans de la génération actuelle... 

Si vous avez l'occasion, lisez-le ! Et accrochez-vous !
Je lui avais accordé une notation de 18/20 car la fin m'avait dérangée mais je lui accorde désormais la note de 20/20, il m'a époustouflée, bouleversée, attristée et conquise ! 

lundi 6 novembre 2017

Bonjour tout le monde, ce texte a été écrit dans le cadre de l'atelier d'écriture Une photo, quelques mots organisé par Leiloona. Vous pourriez consulter ainsi sur son blog l'ensemble des écrits des participants.

Je tiens à m'excuser pour ma dernière participation où je n'ai pu venir commenter les autres textes. Je suis énormément prise par le boulot.


Aventure intérieure

En remontant l’avenue, Gildas s’était arrêté furtivement devant un jeune homme debout au pied d’un lampadaire. Entre eux, le geste avait été vif, la transaction rapide. Puis il s’était ensuite dirigé dans le parc pour s’asseoir comme à l’accoutumée sur le même banc isolé sous un grand saule. Là il savait qu’il serait tranquille à l’abri des regards indiscrets.

Mais aujourd’hui, son banc était occupé par une famille qui avait l’air d’avoir investi les lieux pour un long moment. Gildas s’éloigna à la recherche d’un coin paisible et c’est ainsi qu’il abouti à une petite clairière au fond de laquelle une bouche ouverte monumentale semblait guetter une proie. L’étonnement le saisit, il n’avait jamais vu ce coin. Il jeta un regard circulaire et constata qu’il était désert aussi il décida de s’y installer.

Il s’installa sur un banc de pierre grise,  tira de sa poche son léger achat et se roula un joint, c’était de la « bonne » lui avait glissé le vendeur. Il tira avec délectation tout en observant cette étrange statue qui se trouvait en face de lui.

Un sentiment de plénitude l’envahit et il semblait planer au-dessus des choses de la vie. Soudain sa vue se brouilla et il crut entendre un son caverneux provenant de la gueule du monstre et cru même distinguer une légère fumée s’élever des deux énormes narines.

 Gildas se pinça, « Ciel j’hallucine…, c’est quoi ce truc ? ». Il voulut se lever, mais ses jambes ne répondaient pas, « Que m’a-t-il vendu ? Je ne veux pas mourir, je suis trop jeune !» A peine avait-il fini de penser cela que les  deux yeux proéminents de la statue convergèrent vers lui comme pour établir une connexion. Son cœur s’emballa.

Rien ne bougeait autour de lui mais il eut l’impression qu’un immense aspirateur  venait de se mettre en marche et qu’une puissante force cherchait à l’arracher. Avec ses deux mains, il s’agrippa  de toutes ses forces au banc pour résister le mieux possible quand une énorme langue violacée protractile se déploya avec une extrême précision jusqu’à lui pour le saisit. Tout son corps fut alors recouvert d’un mucus gluant qui le paralysa. Une terreur innommable s’empara de son être, un cri de désespoir jaillit de ses entrailles et se répandit dans les airs tandis que ce muscle énorme le ramenait dans son antre à une vitesse hallucinante.

Quinze jours plus tard, Gildas participe à un groupe de parole dans le centre de désintoxication où il a été admis après sa fantastique aventure dans le parc de son quartier. Tout au fond de sa conscience Gildas avait la ferme conviction de ne plus jamais emprunter un tel chemin, c’’est sûr.  Il se fit alors la promesse de venir ermite… dans le désert. 


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